Mission

 

SCOUTERIS Constantin, La mission et les buts de Centre Patriarcal. Tels qu’ils sont définis dans les deux Lettres patriarcales scellées de 1966 et de 1975, dans EPIMELIA S.A. (éd.), « Centre Orthodoxe du Patriarcat Œcuménique — Chambésy Genève. 35 ans au service de l’Église et de la Théologie Œcuménique », Epimelia S.A., Athènes 2003

Le Centre Patriarcal situé au cœur de l’Europe

Le Centre Orthodoxe du Patriarcat Œcuménique est une présence dynamique au cœur de l’Europe. Le Patriarche Athénagoras 1er, d’heureuse mémoire, et le Saint-Synode ont décidé sa création pour que, par le culte, la théologie et son activité œcuménique, le Centre manifeste l’esprit et le sentiment du Siège œcuménique. Les bâtiments administratifs et la splendide église, dédiée au saint et glorieux Paul l’Apôtre des Nations, se trouvent à Chambésy près de Genève, dans un site d’une magnifique beauté naturelle. La douceur du paysage helvétique, la diversité et la richesse de la forêt, l’azur du lac genevois se prêtent admirablement à la méditation, la prière, l’étude, au débat théologique et à la discussion sereine sur des questions préoccupant l’orthodoxie et la chrétienté universelle.

Op.cit., p.91–92.

Le Patriarcat Œcuménique veille à créer des «Pépinières Spirituelles»

La création du «Centre Orthodoxe du Patriarcat Œcuménique à Genève» fait partie intégrante de la sollicitude générale de l’Église Mère de Constantinople d’accomplir «à maintes reprises et de bien des matières» ses buts salvateurs. De veiller «affectueusement» à établir des «pépinières spirituelles» destinées à mettre tout en œuvre pour servir et promouvoir la science chrétienne ; pour mettre en évidence ce que l’orthodoxie représente de «trésor de foi et de vie cultuelle, légué par des apôtres». L’Église Mère crée directement de tels Centres ou prend «sous sa tutelle affectueuse» ceux fondés par «es pieux enfants». Elle aspire ainsi à édifier le peuple de Dieu et à présenter l’ethos ecclésial dont l’Orient a, de tout temps, fait l’expérience.

Le Patriarcat Œcuménique veille sans cesse à ce que les Centres crées fonctionnent de façon «régulière, bonne et sans heurts» pour permettre la meilleure récolte de « fruits espérés ». Si on s’efforce de fonder les entreprises humaines sur une organisation efficace et un bon fonctionnement, à plus forte raison, l’organisation et la discipline canoniques doivent régir les affaires spirituelles. Le bon fonctionnement des institutions spirituelles contribue essentiellement tant à la «perfection personnelle» et au développement moral de chaque croyant qu’au progrès et à la croissance de la société ecclésiale. Le Patriarcat Œcuménique considère que l’axiome régissant ses établissements partout dans le monde est l’adage de Paul : «Que tout se fasse convenablement et avec l’ordre» (I Cor. 14, 40).

Op.cit., p.92–97.

Le Centre de Chambésy ayant « rang et discipline de Stavropégie »

Dédiée au saint, illustre et glorieux Paul l’Apôtre des Nations, l’église constitue la base du Centre. La sainte Grande Église du Christ l’a marquée du signe de sa croix. L’église et les «bâtiments attenants» constituent un ensemble, une «stavropégie patriarcale» relevant de très saint Siège œcuménique et destinée à demeurer toujours au service «du Verbe et de l’homme». «À l’orée du passé et de l’avenir» et «considérant l’avenir avec les yeux du présent», le Centre est propriété sous obédience stavropégiaque et «en réfère uniquement au Patriarcat Œcuménique». Les droits canonique patriarcaux sont en vigueur pour son administration et son fonctionnement. Dès lors, on y commémore le nom du Patriarche Œcuménique. Cela signifie que le Centre relève immédiatement de l’autorité, de l’administration et du pouvoir du Patriarche Œcuménique et du Saint-Synode. En sa qualité d’établissement stavropégiaque, il a pour mission et orientation de servir l’Église orthodoxe, ainsi que «la chrétienté sur terre» et «toute l’humanité». Sa discipline stavropégiaque caractérise aussi la dynamique de son œuvre, axée sur ele du Patriarcat Œcuménique. Dès lors, le Centre s’attache avant tout au ministère spirituel des fidèles relevant du Siège œcuménique ; parallèlement et également, au service de l’orthodoxie universelle. Il s’étend aussi à tout effort destiné à promouvoir l’unité et la charité chrétienne. Il a été crée «avec rang stavropégiaque» pour exprimer justement l’esprit du Patriarcat Œcuménique ; un esprit de service désintéressé, rendu aux Églises orthodoxes autocéphales, et de contribution fraternelle au monde chrétien et à l’homme tourmenté de notre temps. Cette manière de penser, cette disposition est entièrement conforme à l’ecclésiologie orthodoxe qui reconnaît à l’Église le ministère de service et d’offre à l’homme. Elle lui reconnaît aussi la responsabilité et la sensibilité de ne pas garder enfoui «dans la terre» (Mat. 28, 18) le talent de la vérité de la foi.

Op.cit., p.97.

Le caractère ecclésial et spirituel du Centre

Le Centre est une «maison habitée par l’Esprit» (I Pierre 2, 5), une fondation ecclésiale, sous la responsabilité et l’obédience canoniques et administratives -comme déjà noté- du Patriarcat Œcuménique. Les principes de l’ecclésiologie et de la spiritualité orthodoxes en définissent et régissent la mission et l’activité. En sa qualité d’établissement à orientation ecclésiale, il sert l’Église au niveau universel, et il vise à promouvoir la conscience ecclésiale et l’édification spirituelle du plérôme de l’Église. En premier lieu, son caractère ecclésial et spirituel procède des directives générales, énoncées dans les deux lettres patriarcales et synodales scellées. Il se manifeste ensuite dans sa vie interne et dans les nombreux services rendus jusqu’à présent :

  1. Le Secrétariat pour la préparation du saint et grand Concile de l’Église orthodoxe y a eu son siège.
  2. Les six Commissions interorthodoxes préparatoires, les trois Commissions interorthodoxes spéciales, les cinq Conférences panorthodoxes préconciliaires et la Synaxe de Primats Orthodoxes de 2016 y ont été réunies.
  3. Plusieurs dialogues théologiques bilatéraux ont bénéficié de son hospitalité.
  4. Des séminaires et des congrès théologiques y sont organisés.

Dans l’ensemble, ces activités montrent que le Centre est à la disposition de l’Église, qu’il sert dans une atmosphère de vie liturgique et d’aide chrétienne.

Op.cit., p.102.

Le Centre au service de l’Orthodoxie

Le Centre est ouvert à toutes les Églises orthodoxes. Or, avec la bénédiction et sous la conduite du Siège œcuménique, il opère comme un lieu de rencontre et de communications des Églises autocéphales. En «favorisant les contacts entre les Églises orthodoxes locales» et en déployant son activité interorthodoxe, il contribue à maintenir e à faire progresser l’unité. En tant que maison interorthodoxe située au centre de l’Europe, il prouve que l’orthodoxie peut être une présence vitale et tenir un discours essentiel même dans les milieux traditionnellement occidentaux. Les rencontres officielles, réunissant de délégués des Églises orthodoxes, confirment la fonction interorthodoxe du Centre. En outre, celle-ci est certifiée par le projet élaboré en 1975 déjà, de créer «une pépinière théologique» pour permettre aux jeunes originaires des Églises orthodoxes de faire des études. D’acquérir ainsi une formation «au degré d’études supérieures» des cadres animés par l’esprit ecclésial. De recevoir ainsi un solide savoir théologique et d’être sensibilisés à l’obligation œcuménique de l’orthodoxie. Aux termes de la Lettre de 1975, l’objectif de cette pépinière est double : former des cadres compétents pour servir les besoins des Églises locales, d’une part, fournir à ses diplômés le bagage théologique et scientifique nécessaire à la conduite de «dialogues interothodoxes et interchrétiens».

Le Centre a débuté son activité à une époque où des personnes d’autres traditions chrétiennes avaient manifesté un intérêt accru à l’égard de la théologie et de la spiritualité orthodoxes. Comme on pouvait s’y attendre, le Patriarcat Œcuménique s’est attaché à présenter la pensée et la vie orthodoxes. Dans ce sens, il fallait que le Centre devienne un lieu de travail sérieux et responsable. Une bibliothèque organisée, spécialisée dans la théologie, le culte et la spiritualité orthodoxes, servirait de source d’information. Elle serait destinée aux Églises orthodoxes et aux chercheurs d’autres confessions chrétiennes, spécialement intéressés à connaître et à étudier l’orthodoxie. La lettre de 1966 soulignait particulièrement le besoin d’organiser une bibliothèque structurée dans le Centre. Elle contiendrait «des ouvrages et des traités de théologie, de pensée et de spiritualité orthodoxes ; des ouvrages étrangers sur l’Église et la théologie orthodoxes ; des revues -grecques et étrangères- théologiques, ecclésiales et autres, en particulier du matériel de documentation sur l’orthodoxie;des parutions similaires de toute nature, tels que calendriers, annuaires, statistiques, etc ; une section spécialement destinée aux collections épuisées de revues ecclésiales et autres publications utiles». L’idée était d’y réunir tous les documents publiés sur l’orthodoxie pour informer principalement le chercheur orthodoxe, mais aussi tout chercheur intéressé par l’orthodoxie.

Op.cit., p.102–112.

Mettre l’accent sur le culte divin

Le Centre a comme fonction et tâche primordiales de pratiquer de façon exemplaire «la vie liturgique et, généralement, cultuelle de la très sainte Église orthodoxe». Dans l’orthodoxie, la divine liturgie, centrée sur la communion eucharistique, assoit et manifeste l’unité ecclésiale, tout en continuant le fondement de l’ethos orthodoxe. Dès lors, le saint Siège œcuménique a décrété que la mission du Centre aurait comme condition fondamentale et but majeur d’informer «le monde chrétien sur le culte divin orthodoxe». En l’occurence, la participation eucharistique des croyants, fondement de la vie cultuelle, définit l’axe de vie et l’évolution du parcours du Centre. En pratiquant donc de façon exemplaire la vie liturgique et cultuelle de l’Église, celui-ci donnerait, à ceux qui sont en dehors, un exemple et une image vivante du monde d’existence orthodoxe. Ce n’est pas un hasard si le Patriarcat donne la préférence à la divine liturgie, à la vie cultuelle en général. Tant la théologie orthodoxe que la piété de l’Orient sont ancrées dans le culte et la glorification de Dieu. Le fait d’associer l’étude à la prière incarne véritablement et accroît le savoir théologique qui, sans cela demeure une théorie incompréhensible, dépourvue de dynamique et d’effets bénéfiques sur l’existence humaine. Dans son ouvrage Le traité de l’Oraison, Évagre le Pontique considère justement ce rapport, lorsqu’il signale : «Si tu es théologien, tu prieras vraiment, et si tu pries vraiment, tu es théologien» (PG 79, 1180B).

Il est indispensable que des prédications et des rencontres émaillent la vie cultuelle dans l’église, qu’elles soulignent le caractère ecclésial et spirituel du Centre. Elles sont destinées à promouvoir la conscience cultuelle communautaire des Orthodoxes, à informer, parallèlement, le monde chrétien sur le culte et la tradition orthodoxes. Le culte, centré sur la vie liturgique eucharistique, témoigne du caractère œcuménique, c’est-à-dire supranational de l’orthodoxie. C’est ce caractère supranational et supra culturel de la cité chrétienne qui est vécu dans l’assemblée eucharistique. Sans être sous-estimées ni abolies, les caractéristiques culturelles, ethniques et autres des peuples orthodoxes ne constituent certainement pas l’élément absolu, dominant et déterminant du culte. S’efforçant de souligner ce caractère, le Centre abrite trois communautés : grecque, francophone et roumaine. Dès lors, la pratique exemplaire de la vie liturgique dans le milieu cosmopolite de Genève constitue manifestement un devoir pastoral et un véritable témoignage de vécu et de la pensée orthodoxes.

Nous savons que, dans la tradition de l’Église d’Orient, l’art sacré accentue particulièrement l’ambiance liturgique. L’iconographie et la musique constituent, avec l’architecture, des éléments fondamentaux de support du culte, aidant spirituellement le fidèle, en le dirigeant au recueillement et à la vie en Christ. La superbe église du Centre, son impressionnante iconographie originale et les hymnes religieuses, chantées dans le respect de la musique byzantine, tout cela rend les actes liturgiques accessibles et familiers à l’homme de bonne volonté. Même l’homme aux idées préconçues peut aborder et découvrir le message et le sens du culte spirituel orthodoxe. En formulant les lignes directrices destinées au Centre, le Patriarcat a particulièrement insisté sur la grande valeur de l’art sacré. Il a indiqué que, parallèlement à la pratique exemplaire du culte, le Centre devait mettre tout en œuvre pour présenter l’art orthodoxe : organiser des expositions d’iconographie orthodoxe, d’art sacrée en général ; réunir des enregistrements sur disques et bandes magnétiques de cours de musique byzantine. Cela, pour aider le peuple orthodoxe, ainsi que des chrétiens d’autres traditions, à aborder le trésor artistique de la liturgie orthodoxe.

Op.cit., p.112–116.

Cultiver l’étude de la théologie

Un des premiers buts du Centre est de cultiver la science théologique. Pour rendre son discours convaincant, efficace et susceptible de répondre aux exigences de notre temps, il incombe à l’Église d’étudier la tradition chrétienne, l’enseignement orthodoxe en particulier. Aborder aussi les diverses questions théologiques que le progrès moderne et la société humaine multiculturelle soulèvent aujourd’hui. Le Centre, dont l’histoire remonte déjà à cinquante ans, cultive cette fonction avec cohérence, sérieux et profond sentiment de responsabilité. De nombreux congrès, séminaires au niveau d’études supérieures, colloques scientifiques, journées de travail, réunions bilatérales et multilatérales de caractère théologique et scientifique y ont lieu. Cela, pour répondre valablement aux instructions des dites Lettres de mener une étude approfondie sur le monde chrétien, de renseigner celui-ci et de contribuer à la recherche générale de la vérité.

L’étude théologique et la recherche scientifique illustrent bien l’authentique identité ecclésiale, le caractère spirituel et théologique de Centre. Puisque la théologie est une question purement ecclésiale, située au cœur du ministère ecclésiale, il serait vain à un établissement de l’Église de vouloir fonctionner efficacement sans étude ni recherche théologiques sérieuses. Dès lors, le travail théologique est devenu pour le Centre un mode de fonctionnement. Durant les cinq dernières décennies, la direction scientifique du Centre a examiné divers thèmes, en organisant des congrès réunissant de nombreux spécialistes des Églises orthodoxes et des autres traditions chrétiennes. Ces thèmes concernent des questions d’histoire et des problèmes d’actualité. Ce travail universitaire est, en grande partie, publié par le Centre Orthodoxe du Patriarcat Œcuménique dans la collection Études Théologiques, une autre dans Episkepsis, revue mensuelle d’information.

Op.cit., p.117.

Promouvoir l’esprit œcuménique

Parmi les objectifs du Centre figure, assurément, celui de cultiver le véritable esprit œcuménique qui caractérise l’attitude orthodoxe. L’orthodoxie n’a jamais été une société fermée,mais, au contraire, une porte constamment ouverte au monde. Sans complexes de xénophobie, elle est toujours disposée à accepter et à servir l’autre. Le Patriarcat Œcuménique a assigné au Centre la tâche de faire progresser la communication entre les églises orthodoxes. Parallèlement à cette fonction, il l’a chargé de servir les contacts «avec les autres églises et Confessions chrétiennes pour développer et promouvoir […] l’unité interchrétienne». Dès lors, situé à Genève près du Conseil Œcuménique des églises et jouissant de l’estime des autorités de l’Église catholique romaine, le Centre assume le service de rapprochement des croyants originaires de diverses traditions chrétiennes. Il le fait dans une disposition de compréhension, d’amour et de sens des responsabilités à l’égard de la grande idée que constitue l’unité chrétienne. Libre de toute mentalité de provincialisme religieux, d’introversion et d’autarcie stérile, le Centre suit la voie que le Patriarcat Œcuménique a tracée dans sa sagesse, dans son authentique pensée et sentiment orthodoxes.

En exprimant véritablement la tradition orthodoxe, le Patriarcat Œcuménique a compris que la défense de la foi et l’œuvre missionnaire ne réclament ni slogans ni clameurs conservatrices. Elles requièrent une lutte responsable, engagée pour faire avancer l’idée d’hospitalité et d’accueil de l’autre. Dès lors, en tant que dépouillement d’amour et de témoignage véritable, l’effort œcuménique a été conçu comme un devoir chrétien dont l’absence recycle l’isolement et les divisions affligeantes. Le Patriarcat Œcuménique est profondément convaincu que, en demeurant fidèle à sa tradition, l’orthodoxie doit aujourd’hui rendre visible son caractère œcuménique. Cette conviction est devenue pour le Centre le fil conducteur de sa fonction. Son effort œcuménique a donc été étayé sur le principe que, sans sa référence universelle, l’orthodoxie n’est plus qu’une confession parmi les autres. En revanche, en assumant la tâche œcuménique, surtout à notre époque de mondialisation, elle est en parfait accord avec sa prédication universelle séculaire.

Dans ce contexte de promotion de l’esprit œcuménique, le Centre est devenu un lieu de libre circulation d’idées et d’authentique dialogue théologique à la recherche de la vérité. Sans préjugés, mais avec fidélité à la foi léguée de la chrétienté indivise, il est devenu un lieu au service de l’Orient et de l’Occident, un centre de travail altruiste dans l’effort d’unité. Saint Jean Chrysostome signale : «Rien n’irrite autant Dieu que l’Église divisée» (PG 62, 85). Adhérant pleinement à cette idée, le Centre répond loyalement à la fonction œcuménique dont le Patriarcat l’a chargé. Par les congrès, les éditions, l’hospitalité offerte à des dialogues, les multiples rencontres interchrétiennes, il contribue à l’effort de rapprochement et d’édification de la chrétienté universelle. Certes, il n’est pas toujours possible ni facile de rapprocher les diverses traditions chrétiennes. Il faut avoir le discernement, la connaissance des problèmes, la persévérance dans les principes chrétiens et, surtout, l’amour et l’esprit du Christ. Nombreux sont ceux qui renoncent difficilement à des habitudes et des conceptions séculaires, mais les difficultés ne légitiment pas l’inertie. Le fait de renoncer à l’action et de mépriser l’ordre catégorique du Christ «que tous soient un» (Jean 17, 11) mène finalement à un sentiment de complaisance pécheresse et à l’isolement.

Nous savons qu’en exprimant l’esprit du Patriarcat, le Centre de Chambésy à développé une important activité œcuménique, reconnue tant par les Églises orthodoxes locales que par celles des autres traditions chrétiennes. La coopération avec les Centres œcuméniques a été variée et remarquable. Elle ne s’est pas simplement limitée à informer le monde chrétien d’Occident sur la théologie et la tradition orthodoxes. Elle a en outre avancé sur l’examen approfondi de points qui, respectivement, promeuvent ou entravent l’unité.

Cernant la mission et la fonction du Centre les Lettres de 1966 et de 1975 ont passé à cet établissement patriarcal le flambeau de l’ethos, des espoirs et des visions du Patriarcat. Les paroles de l’Apôtre Paul récapitulent l’œuvre et les expectatives du Siège œcuménique : «… en état d’accomplir le ministère pour bâtir le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi […] mais, confessant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête, Christ» (Eph. 4, 12-15).

Op.cit., p.120–123.